(Reportage, investigations et cascades : Lilith Jaywalker)
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S’il est une chose qui manquait à Paris pour rendre la ville aux piétons, à n’en pas douter c’était bien de nouveaux clous.
En
ces temps – immémoriaux et néanmoins interminables – où le
porte-monnaie du pécore/prolo/précaire/chômeur et autres joyeusetés, ne
vaut guère plus qu’une capote usagée oubliée au fond d’une poche, nombre
d’entre nous allons « au clou » pour y déposer nos riens précieux contre une poignée d’euros prêtés à un taux d’usurier.
Mais
si d’aucuns s’y rendent à reculons, en rasant les murs, tête baissée,
les bourgeois parisiens – quant à eux – doivent pouvoir les traverser
fièrement avant d’enfourcher leur vélib.
Un petit coup de neuf s’imposait donc.
Après
avoir hiérarchisé les priorités et longuement hésité sur les budgets à
sacrifier, la Mairie, courageuse, trancha ce nœud gordien. Elle gratifia
pour l’occasion une brigade d’urbano-designers ès création de lien social et autres vivre-ensemble, piètres plagiaires de Roadsworth (peut-être, d’ailleurs, comme lui, ex-graffeurs reconvertis)…
Ces heureux élus, au terme de quelque brainstorming encocaïné, en vinrent à nous pondre ceci :
De
quoi nous faire écraser dix fois avant de n’avoir jamais compris (sauf à
carburer à la même dope qui, tout compte fait, semble plutôt
hallucinogène), et résoudre ainsi, d’un coup d’un seul – à moindre frais
– les épineuses questions du mal-logement, du manque de places en
crèche et de la surpopulation aux heures de pointe dans les transports
en commun...
Un grand merci – donc – à la Maison du petit vélo dans la tête !
Je vois que le dernier des lettristes a trouvé où ce recycler...
RépondreSupprimerA rebours, on verra tout l' à-propos des camarades bosniens en terme de signalétique ici :
http://juralib.noblogs.org/2014/02/11/vive-la-revolution-en-bosnie-il-sagit-de-gens-qui-nont-plus-rien-a-perdre-des-jeunes-qui-nont-jamais-trouve-de-travail-pendant-que-lelite-nous-rit-au-nez-et-nous-fait-comprendre-qu/
Bien à vous...
« Et qui devient Seigneur d'une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu'il s'attende d'être détruit par elle, parce qu'elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne s'oublieront jamais. Et pour chose qu'on y fasse ou qu'on y pourvoie, si ce n'est d'en chasser ou d'en disperser les habitants, ils n'oublieront point ce nom ni ces coutumes....»
RépondreSupprimerMachiavel (Le Prince).
Mes citadins hommages
Merci pour le "passage", je le garde par devers moi, en guise de viatique, au milieu des flux automobiles.
SupprimerOn s'esbigne pas mal à l'est à déclouter furieusement quelques chaussettes.
Entre autres
https://www.youtube.com/watch?v=stK3YPz6WTc
Puisse Machiavel avoir raison...
Espérant un gué, quelque part,
Mes hommages embouteillés.