mercredi 28 décembre 2016

Week-end Sauvage !


Welcome home, Jacqueline, and take it easy...

samedi 10 décembre 2016

Spartacus a 100 ans...


Sa révolte est éternelle !

dimanche 20 novembre 2016

Poésie réalisée

 

De la musique avant toute chose, 
Et pour cela préfère l'impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. 

(Art Poétique, Verlaine)

mercredi 2 novembre 2016

No more trouble

 (photo : Lilith Jaywalker)

mardi 1 novembre 2016

If you're looking for trouble...


... you've come to the right place !

(photos : Lilith Jaywalker)

vendredi 16 septembre 2016

Tout le monde déteste le principe de réalité !


(au Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint-Martin, 75004 Paris)

"Comme tous les artistes authentiques, Delvaux ne réprime pas les pensées que lui suggère son subconscient. Il est le peintre du rêve. L'univers de son oeuvre est surtout onirique, d'un onirisme qui a rompu toutes ses attaches matérielles ou morales avec le monde de la réalité."(René Gaffé, 1945)








Un peintre qui aime les prostituées, les lesbiennes, les squelettes et les gares ne peut pas être complètement mauvais...

mardi 6 septembre 2016

Ici, heureuse comme nullipare (2) : Beau comme un berceau qui brûle !




« Au fond, tous les berceaux sont des cloaques dont on est obligé de changer le linge plusieurs fois par jour ; et cela n’est jamais poétique, pour ceux qui croient à la poésie, que lorsque l’enfant n’y est plus. »

(Barbey d’Aurevilly, Le bonheur dans le crime

dimanche 4 septembre 2016

Ici, heureuse comme nullipare


« Le comte et la comtesse de Savigny ne voyagent point ; ils viennent quelquefois à Paris, mais ils n’y restent que quelques jours. Leur vie se concentre donc tout entière dans ce château de Savigny, qui fut le théâtre d’un crime dont ils ont peut-être perdu le souvenir, dans l’abîme sans fond de leurs cœurs…
– Et ils n’ont jamais eu d’enfants, docteur ? – lui dis-je. 
– Ah ! – fit le docteur Torty, – vous croyez que c’est là qu’est la fêlure, la revanche du Sort, et ce que vous appelez la vengeance ou la justice de Dieu ? Non, ils n’ont jamais eu d’enfants. Souvenez-vous ! Une fois, j’avais eu l’idée qu’ils n’en auraient pas. Ils s’aiment trop… Le feu, – qui dévore, – consume et ne produit pas. Un jour, je le dis  à Hauteclaire :
« – Vous n’êtes donc pas triste de n’avoir pas d’enfants, madame la comtesse ?
» – Je n’en veux pas ! – fit-elle impérieusement. J’aimerais moins Serlon. Les enfants, – ajouta-t-elle avec une espèce de mépris, – sont bons pour les femmes malheureuses ! »

(Barbey d’Aurevilly, Le bonheur dans le crime)

dimanche 7 août 2016

Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour

Un enfant brûlant le niqab de sa mère, 
dans les environs de Manbij, Syrie, août 2016.

mardi 5 juillet 2016

Sauvons la mémoire de Thierry-la-Fronde !


Pour toutes celles et ceux qui, dans la cour de récréation de leur enfance, ont incarné Thierry ou Isabelle,
Pour toutes celles et tous ceux qui se sont caressé.e.s la nuit (ou le jour) en pensant à l'un ou à l'autre, ou aux deux,
Pour toutes celles et ceux qui ont placé leur espoir d'un monde meilleur dans le pantalon moule-couilles de Thierry, sa grosse médaille et son inséparable fronde,
Pour toutes celles et ceux qui, en admirant leur héros hors-la-loi se sont promis de ne jamais s'en laisser conter, compter, con t'es ! Lilith lance une alerte : attention ! une bande de glands qui prétend vouloir déborder le PS sur sa gauche (rires...) se fait appeler frondeurs, mais en vrai, ils ne sont pas comme Thierry, ce sont des couilles molles qui pérorent devant les caméras et chient dans leur froc chaque fois qu'ils entendent le mot Action !
Alors, pour que l'héroïsme ait encore un sens et que l'odeur des roses cesse de nous donner la gerbe, à partir de maintenant, frondeurs, fermez vos putain de gueules !

mardi 28 juin 2016

Dieu pardonne, moi pas !

  

Et maintenant, c'est les asticots qui vont se marrer...

jeudi 26 mai 2016

jeudi 12 mai 2016

Émotion de censure


« Ceux qui lancent les premières pierres, et ceux qui lancent les rumeurs meurtrières, et ceux qui lancent la police et les juges et les chiens et la foule et les psychiatres aux trousses du chapardeur, du vagabond, du juif, du Noir, de l'immigré, du marginal, et ceux qui lancent à grands cris mystiques leurs furieuses " vérités " religieuses, politiques, scientifiques, tous ceux, innombrables, qui s'élancent en cœur – d'église, de parti ou de secte – derrière les führers, s'agglutinant et faisant foule pour savourer la calomnie, colporter la rumeur, gonfler les brigades d'acclamations, nourrir les bûchers, courir au lynchage, et assurer avec cœur la bonne administration des asiles, des prisons et des camps, et la masse immense et prétendue silencieuse qui jouit de toujours lancer les dernières pierres – voilà quelques-unes des figures de la pestilence caractérielle-sociale que Reich décrit longuement sous l'appellation de "peste émotionnelle". »

(Roger Dadoun, Cent Fleurs pour Wilhelm Reich, Paris, Payot, 1974, p. 351)

dimanche 17 avril 2016

Des racines et des haines

(photographie : Lilith Jaywalker, 9 avril 2016)

jeudi 31 mars 2016

Décadentisme printanier


« Après les fleurs factices singeant les véritables fleurs, il voulait des fleurs naturelles imitant des fleurs fausses…

 
 

… Ces plantes sont tout de même stupéfiantes, se dit-il ; puis il recula et en couvrit d'un coup d'œil l'amas ; son but était atteint, aucune ne semblait réelle ; l'étoffe, le papier, la porcelaine, le métal, paraissaient avoir été prêtés par l'homme à la nature pour lui permettre de créer ses monstres.

 
 

Tout n'est que syphilis, songea des Esseintes, l'œil attiré, rivé sur les horribles tigrures des caladiums que caressait un rayon de jour. Et il eut la brusque vision d'une humanité sans cesse travaillée par le virus des anciens âges. Depuis le commencement du monde, de pères en fils, toute les créatures se transmettaient l'inusable héritage, l'éternelle maladie qui a ravagé les ancêtres de l'homme, qui a creusé jusqu'aux os maintenant exhumés des vieux fossiles !

 
 

Elle avait couru, sans jamais s'épuiser à travers les siècles ; aujourd'hui encore, elle sévissait, se dérobant en de sournoises souffrances, se dissimulant sous les symptômes des migraines et des bronchites, des vapeurs et des gouttes, de temps à autre, elle grimpait à la surface, s'attaquant de préférence aux gens mal soignés, mal nourris, éclatant en pièces d'or, mettant, par ironie, une parure de sequin d'almée sur le front des pauvres diables, leur gravant, pour comble de la misère, sur l'épiderme, l'image de l'argent et du bien-être !

 
 

Et la voilà qui reparaissait, en sa splendeur première, sur les feuillages colorés des plantes ! »

 

(Huysmans, A rebours


mardi 8 mars 2016

Où sont LA femme ? (Prélude à l'Internationale féministe)




Moins les féministes sont nombreuses, cibles des feux croisés de leurs multiples ennemi(es), et plus les féminismes prolifèrent. Au rythme où vont les « choses » (entendre : les êtres aliénés ne cherchant leur salut que dans ce qui les sépare), il y aura bientôt autant de féminismes que de femmes, l'idéologie libérale, à la fois guide et sauveur suprême placé au sommet de l'organigramme, laissant volontiers pousser, sur ses branches inférieures, toutes les autres idéologies, à commencer par les monothéismes, tant que la main invisible de dieu ne s'emploie pas à écraser la paluche du marché.
La multiplication de ces féminismes (MLF, Gouines Rouges, Queer, Antigone, Femmes en Lutte nouvelle version, abolitionnistes, pro-sexe, no-sexe...), dont Lilith s'épargnera de dresser une liste exhaustive – aussi longue et inutilement variée que celle des produits laitiers trônant au rayon frais des temples du capitalisme – n'a d'autre fonction que celle de séparer la femme d'elle-même, de la morceler, voire de noyer la réalité de sa propre existence dans un sophisme genré.
Ainsi l'offre est abondante, et selon à quel sein la femme veut se vouer – puisqu'il s'agit de prendre acte de l'expression de sa volonté – elle choisira un féminisme plutôt qu'un autre, selon sa classe, la mode, la saison (le sens du vent ?), le refus ou l'acceptation consciente de son aliénation, ou encore sa propension masochiste à l'auto-discrimination. La particularité de tous ces féminismes, c'est que bien que les uns soient les parfaites antinomies des autres, tous prétendent aboutir à la libération de la femme. Celles qui ne vivent pas dans un présent éternel se souviendront que Moulinex, en son temps, se targuait de libérer la femme des taches ménagères grâce à la fée électricité, avec le même cynisme que le voile, aujourd'hui, est censé la libérer de la chosification de son corps et des assauts libidineux des mâles en rut. 
Admettre l'idée qu'il puisse y avoir autant de féminismes que de femmes, c'est admettre que LA femme n'existerait pas, et par voie de conséquence, échapperait à toute approche universelle. C'est refuser une quelconque matérialité commune au sujet du féminisme et le réduire à une simple illusion menant donc un combat tout aussi illusoire. 
Cette analyse, défendue par le féminisme Queer, concède tout juste la réalité incontestable du sexe, et tire de cette concession une contribution à former ce qu'il reconnaît, donc à participer du sexisme. En refusant à la fois l'existence d'une catégorie appelée « femme », au motif que se serait rêver un sujet pur, non assujetti au pouvoir des normes, et celle « des femmes » en tant que sujets de la lutte, au risque d'exclure du pluriel certaines femmes (racisées, par exemple), le féminisme Queer anéantit toute perspective émancipatoire. Il se refuse à nommer le sujet de l'oppression, donc son existence, et s'il concède à le nommer, il confère au mot la première manifestation d'une soumission à la norme dominante censée être combattue.
C'est ainsi que le féminisme socio-constructiviste des genres, en faisant des femmes des abstractions, et en niant le fait que l'absence de société dans le monde où elles ne sont pas en situation d'infériorité et vivent en parfaite égalité – réelle et pas formelle – avec le sexe opposé, leur confère un point commun qui tend vers une certaine universalité, rejoint le point de vue libéral, conférant à chaque individu une spécificité qu'il conviendrait de revendiquer, et d'exalter au détriment de ce qui rapproche. Le rejet de l'existence possible d'un quelconque dénominateur commun entre toutes les femmes, déterminant l'origine de leur oppression et, partant, la perspective de leur libération, est en effet de même nature que le rejet, plus global, de l'existence des classes sociales et donc, d'une possible universalité des luttes.
Ainsi l'abondance pléthorique des féminismes valide et pérennise ce monde où les femmes sont ensemble en tant que séparées, au même titre que le reste de l'humanité. 
De ce constat, Lilith tire l'idée selon laquelle, à l'instar des situationnistes qui ont su se protéger de l'idéologie des « ismes » en réfutant la possibilité d'un « situationnisme » survivant à leur propre disparition, il serait temps que les féministes – pour libérer la femme de son oppression spécifique universelle – commencent par se libérer du carcan des idéologies, et proposent de déclarer, ce 8 mars 2016, la naissance de l'Internationale Féministe !
L'idée d'une Internationale Féministe impliquerait – enfin – de s'interroger sur l'essence d'une féministe, sur ce qui la définit intrinsèquement, en dehors de toute idéologie. 
La discrimination dont fait l'objet la femme, résultant précisément de l'appartenance à son sexe, à l'évidence, pour Lilith, être féministe commence par ne pas chercher à s'en défaire, à morceler son corps pour ne garder que ce qui serait acceptable – du point de vue dominant – c'est à dire un corps débarrassé de l'objet du délit à l'origine de sa discrimination.
Pour Lilith, il n'y a pas plus de féministe pro-sexe ou no-sexe, que de féministe pro-cerveau ou écervelée. Seule est féministe celle qui refuse de se scinder, de s'aliéner une quelconque partie d'elle-même, et surtout pas son sexe, au seul motif – conscient ou inconscient – qu'il est la cause de tous ses emmerdements. 
« L'économie règne sur le corps en le châtrant de sa totalité sexuelle » (Raoul Vaneigem, Le livre des plaisirs). Elle le prolétarise, en séparant d'un côté le corps productif, de l'autre le corps reproductif. 
De la même manière qu' « il n'y aura pas d'émancipation du prolétariat sans émancipation réelle des plaisirs » (id.), il n'y aura pas d'émancipation de la femme dans un « en dehors » des plaisirs...

(Réflexions inspirées par la lecture du Désert de la critique, de Renaud Garcia, p. 124 à 136 : Le féminisme Queer, ou la subversion du pouvoir des normes.)

dimanche 14 février 2016

La liberté d'aimer n'est pas moins sacrée que la liberté de penser (Victor Hugo)


Heureux sont celles et ceux qui en doutent, il leur reste encore quelques jours pour s'en convaincre. Sous la plume, la pointe et le pinceau du poète, Entre pudeur et excès, c'est un hommage délicat à la beauté, au désir et à l'amour qui nous est donné à voir, à lire et à écouter dans le douillet cocon d'un hôtel particulier de la place des Vosges, où, à travers les hautes fenêtres des salons capitonnés, la pluie hivernale prend des allures de semence argentée.
Ici, tout pourrait n'être que luxe, calme et volupté s'il n'y avait cette faute de goût en la présence bruyante et inquisitrice, dans la seconde salle de l'exposition, d'une vidéo de la pièce de théâtre Lucrèce Borgia, surjouée par une Béatrice Dalle trempant jusqu'à la taille sur un plateau transformé en bain-douches. Les oreilles fragiles passeront leur route et iront vite se réfugier dans la dernière salle de l'exposition, sans doute la plus artistiquement cossue. Ceux que la beauté – donc le bizarre – n'effrayent pas, s'attarderont sur les lithographies de Martin Van Maele : La reine du monde ; le coït des atomes ; Dieu subit l'horreur d'être seul dans sa gloire ; Ventouse venimeuse ; insatiable gouffre ; ou encore Eden. Ils redécouvriront la fameuse pieuvre d'Hokusaï et sa terrifiante charge érotique, ici déclinée et commentée par Hugo dans Les travailleurs de la mer, pour qui le pire n'est pas tant d'être dévoré vivant que l'idée d'être absorbé, ou tout simplement bu vivant par l'insatiabilité tentaculaire du monstre marin. Enfin, ils admireront le corps féminin dans tous ses états, tel que vu, aimé, imaginé ou craint par ces artistes dont on ne se lasse pas : Böcklin, Cabanel, Courbet, Boulanger ou encore Rops, et emporteront en souvenir ces quelques paroles de Victor Hugo : La femme nue, c'est la femme armée.
De quoi méditer...

lundi 11 janvier 2016

mardi 5 janvier 2016

Belle et rebelle ou moche et re-moche ?

(photographie : Lilith Jaywalker, Trèves, Allemagne, 2015).